Cloclo, un artiste toujours créatif...
Comme vous commencez à le savoir, je suis une "fan" de Claude François... Pour ceux qui ont lu mes précédents articles, ils comprendront pourquoi je mets des guillemets au mot "fan". Pour les autres, j'explique vite fait : j'ai été une fan inconditionnelle pendant 30 ans. Tant que je suis restée dans mon coin, tout s'est bien passé. Un jour, j'ai voulu entrer en contact avec d'autres fans et là, j'ai rencontré des gens tellement pourris que je me suis désolidarisée de cet univers hypocrite, menteur et cruel. Heureusement, j'ai aussi fait la connaissance de gens absolument merveilleux... comme quoi, pour paraphraser Baudelaire je dirais qu'il y a toujours une fleur derrière le mal. Mais là n'est pas la question.
Je voulais aujourd'hui vous faire part d'une petite expérience tout à fait enrichissante à laquelle un ami et moi-même nous sommes livrés par hasard hier soir. Mais, pour vous expliquer clairement le truc, je remonte quelques années en arrière. Un jour, un collègue qui connaissait mon attachement à Claude François m'a demandé si ce n'était pas frustrant de ne plus avoir de neuf à découvrir, de devoir écouter encore et toujours les mêmes chansons en sachant qu'il n'y en aura plus jamais de nouvelles. Sa question m'avait laissée quelque peu perplexe parce qu'en fait, je ne m'étais jamais posé ce problème consciemment en ces termes.
Et pourtant, inconsciemment, j'avais élaboré des techniques qui me permettaient d'avoir une sorte d'illusion de découvrir de "nouvelles" chansons (tout en sachant que ce n'était pas le cas bien sûr). D'abord, il y avait la technique du placard : je rangeais au placard certains albums ou certaines chansons pendant plusieurs mois voire plusieurs années et je les ressortais un beau jour en ayant quelques instants l'impression d'un son nouveau, différent, une perception différente d'un titre que je connaissais pourtant depuis des années. Et puis la technique (commercialisée depuis par les héritiers du chanteur) des compilations : très tôt j'ai commencé à m'enregistrer des cassettes avec des chansons différentes dans un ordre différent afin, toujours pareil, d'avoir quelque illusion de nouveauté... On fait comme on peut.
Et donc, hier soir, au téléphone avec un ami, tout à fait par hasard l'une des chansons de Cloclo qui passait dans son ordi est passée en accéléré. En bons fans (si, si... contrairement à ce que pensent mes chers amis D. et S., nous sommes de bons fans) nous nous sommes aperçus qu'il y avait un os dans le pâté...ou si vous préférez un tempo légèrement supérieur à l'habitude. Par curiosité, nous avons testé d'autres chansons de Claude François et là, Ô surprise, plusieurs d'entre elles retrouvent une certaine jeunesse, une vraie vitalité sinon carrément du punch simplement grâce à une toute petite manip informatique (je ne vanterai jamais assez les merveilles de la technologie)... et nous voici avec des "nouvelles " chansons de Cloclo... une sorte de réorchestration improbable, juste pour le plaisir d'entendre comme au premier jour notre artiste disparu trop tôt. Je suppose que les puritains trouveront une fois de plus que c'est sacrilège de toucher à la création de l'artiste... mais, une fois créées les oeuvres d'art échappent à leur créateur... donc, y'a le droit !Et puis c'est pas du massacre non plus !
J'aimerais bien maintenant me fabriquer un CD, une compil perso avec des chansons ainsi accélérées ou ralenties... pour le plaisir des oreilles. Le nouveau Claude François, bientôt dans ma collection très privée !