N'importe quoi...
Apparemment, après l'idée de considérer la fessée comme une marque de violence intolérable faites aux enfants, voici qu'une députée se permet de demander qu'on condamne aussi les "violences morales faites aux enfants."
"Violence morale" : à partir de quand va-t-on considérer qu'il y a violence morale ? C'est très subjectif tout ça, non ? On ne réagit jamais tous pareil à une même phrase et ce qui pour certains sera considéré comme une humiliation n'aura aucune espèce d'importance pour d'autres.
A partir de quand y-a-t-il humiliation ? Et puis, les parents vont-ils devoir peser chacun de leur mot en se demandant si, par hasard, dans la phrase, il n'y aurait pas quelque chose de sous-entendu qui pourrait humilier le pauvre enfant et le traumatiser à jamais ? Imaginons une scène, fréquente : un jeune enfant s'apprête à traverser la rue sans autorisation. Le parent présent, pour l'empêcher, va se mettre à hurler et risque de dire un ou deux mots pas forcément "gentils" et même, mettre une fessée au gamin une fois "sauvé", plus par réaction de peur qu'autre chose d'ailleurs... Alors, on refait la scène pour Madame la députée : l'enfant est sur le point de traverser, le parent ne doit surtout pas crier... non, il doit réfléchir à la phrase qu'il va dire (et pas crier parce que ça pourrait être mal interprété et humiliant)... "Donc, euh, alors, si je dis ça... non, faut pas...alors ça, non trop violent... Hum, voyons voir, ça peut-être... ah oui, ça , ça devrait aller... " et PAF, au milieu de ces élucubrations débiles, le gamin a été écrabouillé par une voiture... Dommage, non ?
Non mais, je me demande de quoi ils ont peur tous ces politico-intellos de base... Les enfants sont, depuis quelques années, traités la plupart du temps comme des petits rois. On le voit bien quand on va en sortie scolaire : ils sont outrés qu'on leur demande de ramasser leurs papiers par terre ou de débarrasser une table parce qu'à la maison c'est maman qui le fait et surtout pas eux. Ils sont choqués quand on leur dit qu'ils sont responsables de leurs actes parce qu'ils ont pris l'habitude que rien n'est jamais de leur faute. Certains commandent leurs parents, les insultent, les méprisent du haut de leurs 12 ans, parlent à leur place lors des réunions, les frappent même parfois... Alors, y aura-t-il aussi une loi qui interdira aux enfants de faire subir à leurs parents des violences physiques et morales ou bien considèrera-t-on que c'est bien fait pour ces cons de parents ? Ben oui, parce que là, la députée, elle prend les parents pour des cons et elle prépare des armées de petits dictateurs qui ne sauront plus où sont les limites... Or, les psy s'accordent généralement à dire que l'absence de limite est bien plus dévastatrice pour le développement des enfants que l'inverse. Donc, quoi ? Cette députée a un gros problème ? Oui, je pense... Elle rêve d'une société de psychopathes névrotiques ? Apparemment... Quand je lis ça, je me dis que cette bonne femme mériterait des baffes, et pas qu'un peu !